• Cours sur le bonheur

    Cours sur le bonheur

    Peut-on faire de la recherche du bonheur un idéal moral ?

    Introduction et recherche de problèmes philosophiques posés par le bonheur :

    (A demander à la classe : Le bonheur ne pose-t-il aucun problème ?)

    ° Pourquoi est-il si difficile d’être heureux ?

    -       parce que nous ne sommes jamais satisfaits (de ce que nous avons)… Le bonheur consiste-t-il à avoir comblé tous ses désirs et donc à ne plus rien désirer ? Le désir est-il (alors) l’ennemi du bonheur ?

    -       1ère piste possible : Etre heureux est-ce être satisfait ? // Se suffire à soi-même est-ce  être suffisant (une image de la sagesse comme autarkéia) ? Se lasse-t-on de tout ? (La lassitude ou l’ennui sont-ils de bons arguments ?)

    -       2e piste 1 à creuser : D’où nous viennent notre insatisfaction et nos désirs ? Quelle est la cause de notre insatisfaction permanente ? Pourquoi toujours « vouloir » ou « désirer plus » ?

    Texte de Baudrillard, La société de consommation

    (Apporter des images du bonheur que nous vend la publicité)

     

    ° Qu’appelle-t-on le bonheur ?

    - Le plaisir,  le bien-être, le contentement…

    Cependant : Le plaisir et le bonheur est-ce la même chose ?

      Tout plaisir est-il bon ? (Lorsque quelqu’un critique un comportement et qu’on dit : « mais si ça lui fait plaisir ! » que veut-on dire par-là ? « Le plaisir est-il un argument pour agir comme on l’entend ? »

      Comment les distinguer : on dit souvent que le plaisir est éphémère et que le bonheur est durable… Que penser de cette distinction quantitative ? Pourrait-on alors dire que le bonheur est un plaisir durable ?

    Ex. : Essayez d’imaginer !!! On prend un plaisir éphémère intense (ex. la drogue et ses trips… Ou bien l’extase sexuelle, l’orgasme…). A quoi ressemblerait le bonheur ainsi défini, c’est-à-dire comme un état de jouissance durable ? Et quel type de problème cela poserait (de quelle nature ?)

    = Etre heureux c’est être coupé du monde ?

    = Si le bonheur, c’est la jouissance ou le bien-être, et qu’il représente le but de toute existence, faut-il faire abstraction de tout ce qui pourrait venir gâcher la fête ? (Ex. « Ne me parle pas de tes problèmes, ça me stresse… », « Tu vas pas me prendre la tête avec les droits de l’homme puisque je te dis que ça ne me touche pas… », « Tu as du mal à accepter ce qui arrive politiquement en ce moment ? Fais-du yoga !)

    = Problème de nature morale : Peut-on fuir ses responsabilités parce que ça nous fait plaisir ?

     

    ° Faut-il être heureux à tout prix ? Mais au prix de quoi :

    -       de la vérité et de la lucidité: Peut-on être heureux dans l’illusion ?

    -       de la responsabilité :

    -       de la liberté :

     

    I- La recherche du bonheur peut-elle constituer un idéal moral ?

    Sens de la question : Qu’est-ce qu’un idéal ? A quoi cela sert-il ? Fonction pratique : avoir un but, viser une fin et organiser des moyens pour l’atteindre ?

    Qu’est-ce qu’un idéal moral ? Qu’est-ce que la morale ? Distinguer : la morale et le moral ? Etre moral(e) (agir conformément à des valeurs supérieures) et avoir le moral (se sentir bien) ? Problème que pose la confusion des deux…

    Qui dit ou fait cela ? 1) Ceux qui répondent à tout bout de champ « …mais si ça lui fait plaisir ! ». Le plaisir (se faire plaisir) est-ce une justification morale suffisante pour agir comme bon nous semble ?             2) Hédonisme et eudémonisme : les morales du plaisir ou du bonheur.

     

    A)   La recherche du bonheur ne peut être notre premier devoir moral :  

    a) texte 1 de Kant, Fondement de la métaphysique des mœurs. La première question de la morale « Que dois-je faire ? ».  Il n’y pas d’impératif catégorique du bonheur.

    b) texte 2 de Kant : Le bonheur n’est pas le fondement, ni la fin, de la morale mais il peut y avoir un devoir d’être heureux comme moyen de la moralité.

    c) Texte 3, Kant : La morale n’enseigne pas comment atteindre le bonheur mais comment s’en rendre digne.

     

    B) Tout plaisir est-il bon ? Comment distinguer entre de bons et de mauvais désirs - plaisirs ?

    a) La philosophie du bonheur chez Epicure :  Lettre à Ménécée

    b) L’éthique des passions joyeuses et des passions tristes chez Spinoza, Ethique livre III

    c) Le bonheur comme activité chez Aristote, Ethique à Nicomaque Livre X

     

    Reprise et bilan : Conférence sur le bonheur CD André Compte-Sponville et François Jullien.

     

    II- Peut-on faire du bonheur une affaire (un problème) politique, collectif ou purement privé ? (N’y a-t-il pas des conditions (politiques) favorables et nécessaires au bonheur ?)

    L’Etat peut-il intervenir dans les préférences individuelles de ses citoyens en matière de bonheur ?

     Position du problème (exemple) : Intervention de l’Etat dans certains pays en matière de préférence sexuelle (Homosexualité, sodomie aux E.U…), en matière de santé publique, répression sur les drogues douces…

     

    A)  La recherche du bonheur est-elle l’affaire du politique ?

    Texte 1 : Tocqueville, De la démocratie en Amérique. Les dangers du totalitarisme

    Texte 2  (facultatif) : Jean Baudrillard,  la société de consommation

     

    B) Peut-on mesurer le bonheur ?

    a) - Le rapport Stiglitz :  Avantage et problème de l’idéologie de l’évaluation en permanence

    b) A la recherche d’une société de l’échange et du lien… La politique comme cadre et recherche des conditions de possibilité du bonheur et pas du contenu d’une norme de bonheur (espace de la coexistence des préférences individuelles)…

     


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